panorama international – juin 2012

Création numérique, art des nouveaux médias, art émergent, art numérique…
Les définitions sont multiples quand il s’agit d’aborder les relations entre art et science. Cet ouvrage est un instantané sur les pratiques artistiques internationales à l’ère du numérique.

Doit-on parler d’art numérique ou tout simplement d’art contemporain ? Quelles sont les relations entre art, recherche et entreprise, art et innovation ? Quels sont les enjeux économiques liés à la création numérique ? Cette histoire de l’art numérique commence avec l’art « sur ordinateur », il y a plus de 50 ans. Depuis, les pratiques se sont multipliées : art en réseau, art interactif, immersif, génératif, bio-art, nano-art, création 3D, art sonore, live AV (audio-visuel), art de la lumière, art dans l’espace public, réalité augmentée. Le statut de l’artiste a changé, celui des œuvres aussi et, bien sûr, celui du spectateur.

À l’invitation du Centre des arts d’Enghien-les-Bains, la revue Musiques & Cultures Digitales a fait appel à des contributeurs internationaux pour que ce panorama soit le plus représentatif de l’art et des cultures numériques, dans leur richesse et leur diversité. Nous avons également posé à des artistes, producteurs, institutionnels, entrepreneurs, développeurs, ingénieurs d’Afrique, d’Amérique, d’Europe et d’Asie, la question : qu’est-ce que, selon vous, la création numérique ?

Cette alliance entre art, science et industrie, transforme les villes, augmente nos corps, et participe au développement d’une économie fondée sur la collaboration et la participation. L’architecture devient interactive et relationnelle. Du web à l’Internet des objets, du digital au post-digital, cette nouvelle révolution industrielle, internationale et démocratique, rend accessible à tous le prototypage et la fabrication numérique, la connaissance et la pratique artistique, la culture du libre et un nouvel imaginaire…

Contributions éditoriales : Yves Michaud, Louise Poissant, Caroline Seck Langill, Peter Murvai & Dominique Scheel-Dunand, Dooeun Choi, Jean-Luc Soret, Jean-Paul Fourmentraux, Marco Mancuso, Zhang Ga, Jean-Marie Dallet, Annick Rivoire, Anne Laforet, Dominique Moulon, Maurice Benayoun… Et la participation de : Fred Forest, Edmont Couchot, Guy Tortosa, Geert Lovink, Jakob + MacFarlane, Hiroko Tasaka, Malcom Levy, Alif Riahi, Bruce Benderson, Michel Jaffrenou, Martine Neddam, Emmanuel Guez, Anne Huybrechts…

Conception éditoriale : Centre des Arts d’Enghien-les-Bains & Musiques & Cultures Digitales (MCD).
Cette publication est co-éditée par le Centre des Arts d’Enghien-les-Bains et l’Institut Français, avec le soutien du Ministère de la Culture & de la Communication.
Parution : juin 2012 pour l’édition française, novembre 2012 pour l’édition anglaise,
184 pages, 20 euros.

littératures, scènes et médias à l’ère du numérique
mars / mai 2012 – bilingue (english / french)

> Éditorial :

Nouvelles machines / Nouvelles écritures

En décembre 2010, au ZKM, un robot recopiait la Bible sur des rouleaux de papier, à la plume, en caractères gothiques et en insérant des lettrines en début de chacun des chapitres, jour et nuit. Cette installation du collectif Robotlab intitulé bios [bible], est une machine d’écriture très impressionnante.

L’histoire de l’écriture et de la lecture est liée à celle des supports. Si vous montrez aujourd’hui une ancienne machine à écrire à un enfant de 10-12 ans, il vous expliquera que c’est un ordinateur avec une imprimante intégrée !

Il existe aujourd’hui des machines à écrire dans le futur, des machines à générer de la poésie ou des scénarii, des machines à se faire des amis (!). Grâce aux technologies numériques, 20% de la population mondiale partage maintenant son écriture : La planète écrit aujourd’hui comme elle n’a jamais écrit. En cinq ans, il est devenu ridicule de se demander si nous vivons une mutation et si l’écrit lui-même est en mutation. Voilà le constat du rédacteur en chef que nous avons invité pour ce numéro, Emmanuel Guez, théoricien, écrivain du web et chargé du projet #sondes à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon de 2009 à 2012.

À l’heure où le droit d’auteur est plus que jamais au cœur des débats sur Internet, ce numéro propose une réflexion en profondeur en donnant la parole aux auteurs, écrivains, artistes des réseaux, qu’il s’agisse de littérature, de théâtre, de nouvelles écritures mobiles ou audiovisuelles… À vous, lecteur, de faire ce qu’il vous plaira de cette revue. Un texte à lire, à filmer, à jouer ou à jeter, comme on veut… (in Détruire dit-elle, Marguerite Duras)

Anne-Cécile Worms – Directrice de la publication

> Sommaire :

Écritures, corps et techniques
Machines à écrire : la littérature en ses médiums / Friedrich Kittler : y a-t-il quelqu’un dans la machine ? / Pour comprendre McLuhan : entre technologie et arts / J’aimerais pouvoir lire N. Katherine Hayles en français… L’ère des possibles, petite histoire du temps radiophonique / Briser la flèche du temps… linéaire du récit littéraire

Écritures, codes et littérature
Code et scripts de langages: une littérature illisible ? / Explorer la (dé-)cohérence: pour une vie rêvée des lettres numériques / 10 regards sur la littérature numérique  / SMS, QRcode… et la littérature dans tout ça ? / Écrire pour les smartphones: à propos de Fréquences – projet pour iPhone  / Entretien avec Jean-Pierre Balpe

Écritures et scènes
L’œuvre d’Annie Abrahams L’auto-archivage immédiat comme œuvre  / Kom.post : processus, flux et ponction / Le théâtre entre mutation et sanctuarisation / Le bug de l’écriture / Breaking : une pièce de théâtre écrite avec Twitter / Comment l’auteur est-il mort et est-il en train de ressusciter ? / F.A.(A.)Q. : sur les machines d’écritures Facebook, Twitter & Co… /  Faire du fichage, une contre-écriture

Écritures et éditions
De nouveaux supports qui influencent la lecture / Entretien avec François Bon / Le webdoc : une nouvelle forme d’écriture multimédia ? / Spectateurs : le « Je » est-il auteur ? / Les machines à scénarii existent-elles ? /  Manipulations : l’expérience web / webographie : 15 ans de machines à écrire / Bibliographie : 20 livres théoriques sur les machines d’écritures

> Remerciements :
Ministère de la Culture et de la Communication, Région Île-de-France, Orange, e-artsup

> English Version / Version Anglaise

Bilingue (english / french)
décembre 2011 / février 2012

> Éditorial :

Des lunettes 3D pour les écolos…

Eurêka ! D’Archimède et de Newton à la fameuse pomme d’Apple, de Nikola Tesla
à Alan Turing et Von Neumann, les scientifiques ont fait évoluer les technologies.
Aujourd’hui les chercheurs, hackers et « bricodeurs » transforment le monde
dans des fablabs, produisent des choses étranges avec de l’électricité, découvrent
la bio-informatique et l’informatique quantique, collaborent et partagent
leurs savoirs…

Les inventeurs de la création digitale et « post-digitale » posent les questions
de la production et de l’énergie sous un éclairage nouveau : ils testent déjà
des imprimantes 3D dans le désert, fonctionnant à l’énergie solaire avec du sable
comme matière première (1).

Bientôt les immeubles échangeront de l’énergie de pair à pair grâce au
photovoltaïque, vous vous fabriquerez un boîtier en open source pour connaître
le nombre de Vélib’ disponibles en bas de chez vous, vous ne courrez plus
après le bus, il ira à votre rencontre… Grâce aux artistes du Net, nous disposons
même des premiers robots activistes, infatigables et invincibles (2).

Dans ce numéro, vous allez découvrir comment la créativité technologique
est au service de la sauvegarde de la planète, et comment chacun
est potentiellement acteur de ces idées qui vont rendre le monde plus durable.

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

(1) Solar Sinter Project 2011 : http://www.markuskayser.com
(2) OCCU(PI) Bot, de Free Art & Technology: http://fffff.at

> Sommaire :
L’empreinte carbone de nos vies numériques, infographie
Nantes à l’heure du vert
Re:Farm, l’internationale des petits jardins
Hehe la tête dans les nuages
Bordeaux parle avec les poules
Carte blanche au «Parlement du vivant» de Bureau d’études
Tu consommes, je partage, nous collaborons, vous redistribuez
Fukushima attend toujours les hackers du réacteur
Pôle Nord, Journal de Nuuk, par Agnès de Cayeux
Art Orienté Objet en campagne pour un lac
Un festival de toilettes sèches
Jardiniers de l’hacktivisme
Concrete jungle, port-folio
La nature hostile Kris Verdonck
Critical Art Ensemble, la tactique de la biocontestation
Green gris, par Nicolas Frespech
Électronique couleur sang
Stanley Greene: «Nous vivons dans une société du jetable»
Circuit bending, la grande récup arty
Allons enfants de l’open data !
Objets hi-tech pour monde plus durable
Ashelvea, l’ordinateur bodégradable?
L’art qui sonne vert, par Jean-Philippe Renoult
Carte blanche à Sigolène Valax et son dôme ekpyrotique
FoAM fait pousser ses propres mondes
Bioinformatique, rencontre Jean-Baptiste Labrune-David Guez
Voyage autour du globe en 80
clics
Habiter les intenses sphères technologiques du quotidien par Eric Kluitenberg
Avant le World Wide Web, le «Whole Earth Catalogue»

> Remerciements :
Nous remercions notre rédactrice en chef invitée, Annick Rivoire, et son équipe
de Poptronics, le Ministère de la Culture et de la Communication et la Région Île-de-France qui soutiennent cette publication, notre coéditeur Digitalarti, et nos partenaires, Orange et Ionis Education Group.

La culture des jeux vidéo
bilingue (français / english)
septembre / novembre 2011

> Éditorial :

Il ne vous reste qu’une seule vie !
Nous sommes tous joueurs. Du rétrogaming (Pac-Man, Tetris, Street Fighter, Mario, Space Invaders…), au jeu en réseau (World of Warcraft, Counter Strike…), GTA, jeux géolocalisés, jeux sur téléphone mobile, Kinect, Wii, etc., on joue seul, côte à côte, en famille, à trois, à quatre ou à plusieurs millions. Pour s’amuser, pour gagner, pour socialiser ou apprendre (« serious game »), pour vivre des expériences… « Casual gamer », « hardcore gamer » ou même « nolife », nos avatars remplissent des stades virtuels et réclament « des pixels et des jeux ! ».

Des récompenses, voilà ce qui motive soi-disant le joueur et devient même aujourd’hui un principe de management. Ici, le jeu consiste simplement à lire pour découvrir les tops et les flops, les stars cachées derrière leurs créations, les jeux indépendants, les joueurs-acteurs qui se rebellent, et les artistes, bien sûr, qui détournent ces jeux, inventent le slow gaming, créent de la musique 8 bits, et vous obligent même à partager votre manette !

À la fin de ce numéro, il y a peut-être une deuxième vie… Impossible de faire le tour de la planète jeu en un seul volume. Sur cette thématique, MCD a confié la rédaction en chef à Annick Rivoire et son équipe de Poptronics, une collaboration qui se poursuit avec le prochain numéro « écolo-techno ». Attention… Game over Culture !

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

> Remerciements :
Nous remercions notre partenaire Poptronics et Annick Rivoire sur cette publication, ainsi que les institutions qui soutiennent cette publication, le Ministère de la Culture et de la Communication et la Région Île-de-France, le co-éditeur de notre nouvelle formule, Digitalarti, et nos partenaires, Orange et Epitech.

bilingue (english / french) – juin / août 2011

> Éditorial :

Curating the future
spéciale dédicace aux programmateurs et artistes numériques japonais

Yukiko Shikata, commissaire des arts médiatiques de Tokyo, invitée lors du dernier festival Elektra à Montréal, a présenté son travail après avoir rappelé les bouleversements liés au tsunami du 3 mars 2011 et à la crise nucléaire. Déjà fortement impliquée sur les problématiques de l’environnement à travers l’exposition Mission G: sensing the earth au NTT InterCommunication Center de Tokyo (2009-10), elle a rappelé les liens intrinsèques entre art numérique et production énergétique et exposé sa démarche intitulée Curating the future.

Selon elle, la définition du commissariat d’exposition doit être étendue : chacun d’entre nous peut être « curateur ». Espérons que les réflexions – scientifiques, artistiques, citoyennes… – issues de cette catastrophe produiront les pistes créatives pour un nouveau modèle de développement qui reste encore à inventer.

Les festivals sont les lieux privilégiés où les artistes numériques se produisent et questionnent les technologies. Dans cette 5ème édition du Guide des Festivals Numériques que nous vous présentons, vous découvrirez la programmation de plus de 350 manifestations, mêlant art numérique et musiques électroniques, de juin 2011 à mai 2012, en France et à l’international.

Cette nouvelle génération de festivals est présente sur tous les continents : de Translife, triennale internationale de l’art des nouveaux médias cet été à Pékin, à Bains Numériques à Séoul, de Srtp à Eindhoven à Ars Electronica à Linz, de Présences Electronique à Paris à Electron à Genève, de Scopitone à Nantes à PixelAche à Helsinki,… plus de 20 reportages sur les éditions précédentes de ces festivals témoignent de leur diversité.

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

> Remerciements :
Nous remercions les artistes qui font la qualité de ces événements ainsi que tous les festivals et partenaires qui ont apporté leur soutien à la réalisation de ce guide.

cartographie des lieux et réseaux
bilingue (english / french)
mars / mai 2011

> Éditorial :

« Partager les savoirs – Savoir partager »
Expérimenter le futur dans un media laB
Qu’est-ce qu’un media lab ?
Le concept est né en 1985 aux États-Unis avec la création du MIT Media Lab et le développement de la société numérique.
Ces laboratoires, qu’ils soient universitaires ou industriels, artistiques ou citoyens, sont les lieux où les acteurs de la création numérique, artistes, ingénieurs, chercheurs, designers, médiateurs culturels, croisent réflexions et pratiques, entre recherche et production, science et nouvelles technologies, art et société, dans l’esprit de la culture libre.

Dans un « lab », le futur n’est pas seulement imaginé, il est vécu ! Du Do it Yourself (DIY) au Do It Together, ces créateurs partagent leurs connaissances et les rendent accessibles à un large public, produisant ce que Sara Ahmed appelle un « outil de réorientation »*.

Pour rendre compte de ces nouvelles dynamiques d’apprentissages, de création, de coopération, MCD et Catherine Lenoble, de PiNG à Nantes, vous proposent cette cartographie des media lab en Europe, qui révèle leurs spécificités et questionne leur rôle au présent et au futur.

L’ensemble des terminologies qui définissent ces lieux, réseaux et communautés, attestent de leur diversité : media lab, hack lab, bricolab, city lab, Living Lab… jusqu’aux Fablab. Nous vous invitons à poursuivre cette exploration, sur les sites Internet favoris de ces media labs sélectionnés pour cette publication, sur la plateforme Digitalarti.com où nous élargirons cette cartographie à l’international, et à participer à la vision du media lab du futur axé sur la technologie mais aussi sur un développement durable
et une implication sociale forte**.

Notre revue MCD évolue et, à partir de ce numéro spécial, devient trimestrielle, thématique et bilingue.

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

> Remerciements :
Nous remercions les partenaires de cette publication : le Ministère de la Culture et de la Communication, la Fondation Européenne de la Culture et PiNG, ainsi que les coéditeurs de notre nouvelle formule : Digitalarti et Orange (avec la rubrique « Devenirs Numériques »).

hors-série / janvier 2011

> Éditorial :

La complainte du progrès
It was the best of times ; it was the worst of times… En 1998, l’auteur de science-fiction David Brin publie The Transparent Society et imagine deux villes du futur : dans la première, la « City of Control », la technologie est mise au service de la surveillance, du contrôle et de la sécurité, dans l’autre, la « City of Trust », elle est au service de la transparence, du soin et de la solidarité. Plus de dix ans plus tard, ces questions résonnent particulièrement avec le développement des caméras de surveillance, téléphones mobiles 3G, RFID…

Les objets communicants vont-ils réenchanter la vie au quotidien ? Si en 2011, un Nabaztag m’annonce la météo le matin, et que je crée déjà des objets avec mon imprimante 3D couleur, mon réfrigérateur pourra-t-il commander directement en ligne la livraison d’un fromage bio dans une ferme du Cantal et ma nouvelle machine à laver sera-t-elle produite entièrement en open source dans un fablab ?

Pour répondre à ces nouvelles questions, MCD a co-produit le premier Council France, une journée sur les possibles de l’Internet des objets, initiée par Rob Van Kranenburg et Natacha Roussel. Et publie aujourd’hui ce numéro spécial à la fois prospectif et critique pour lequel j’ai choisi Annick Rivoire, fondatrice et directrice de Poptronics, comme rédactrice en chef.

Au sommaire notamment, les contributions de Daniel Kaplan, directeur de la Fing, et de Bruce Sterling, auteur de science-fiction, des sujets sur la réalité augmentée, les jeux géolocalisés, les pays du Sud, des interviews d’artistes comme Meghan Trainor, Albertine Meunier, Paula Roush, Olga Kisseleva…

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

performances audiovisuelles
hors-série / avril 2010

> Éditorial :

État des lieux des performances audiovisuelles

Mixer l’image et le son en temps réel… L’art de la performance audiovisuelle a évolué avec les technologies : aujourd’hui on invente des instruments multimédia qui synchronisent images et sons, on crée des visuels en direct en utilisant des caméras et/ou des logiciels, on « re-mixe » aussi des images Internet (Web Jockeys*) et même des images satellite issues de Google Earth (Satellite Jockeys) par exemple. Installation, interaction, immersion… Le spectateur est également un élément indispensable de ce type de création artistique qui sort tout juste de sa chrysalide en ce début de XXIème siècle.

Musiques & Cultures Digitales — qui, depuis 7 ans, contribue à valoriser les acteurs de la scène digitale à travers ses diverses publications — vous propose donc de faire le point sur cet art contemporain à travers ce numéro hors-série. Pour décrypter cette pratique artistique qui traite « l’oeil comme l’oreille » (mais pas seulement…), nous avons mis en exergue les regards croisés et complémentaires de quelques journalistes, artistes, universitaires et acteurs impliqués au plus près de cette scène.

Mia Makela nous explique ainsi le terme Live Cinema, apparu récemment pour définir les performances audiovisuelles; analysant son langage et la composition d’images en regard du cinéma et de la composition musicale… Blanca Regina décrypte ces nouvelles tendances au travers de l’évolution du VJing et des multiples déclinaisons des arts visuels. Laurent Catala propose un éclairage sémantique sur la diversité des termes (performance A/V, live, VJing…) qui recouvre des réalités techniques, artistiques et historiques parfois divergentes. Gilles Alvarez replace cette notion de « performance » audio-vidéo dans son contexte historique et insiste sur l’aspect « spectaculaire » — la mise en scène — de l’image live. Enfin, Alain Thibault interroge l’avenir de la performance AV à l’aune des changements esthétiques, culturels et sociaux que cela implique dans le contexte spécifique de l’art numérique.

On le « voit », nous n’avons pas une image fixe mais animée du live AV, une définition plurielle. De la théorie à la pratique : une cinquantaine de portraits d’artistes de la scène A/V nous permettent de mieux comprendre la diversité et la richesse de ces expressions artistiques. Bien sûr ce panorama international n’est pas exhaustif. Il sera enrichi et actualisé en ligne.

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

> Remerciements :
Nous tenons à remercier particulièrement Jean-Christophe Théobalt du Ministère de la Culture (Secrétariat général / Service de la coordination des politiques culturelles et de l’innovation), ainsi que nos partenaires, Némo et Elektra, et leurs équipes pour leurs précieuses contributions.

15 ans de création artistique sur internet
hors-série / septembre 2009

> Éditorial :

État des lieux des arts en réseau

Depuis 6 ans, Musiques & Cultures Digitales contribue à valoriser les acteurs de la scène digitale à travers ses diverses publications : la revue bimestrielle MCD, les Guides des Festivals Numériques (troisième édition en mai 2009), un premier panorama de la création numérique avec le livre Arts numériques, tendances – artistes – lieux & festivals (M21 Éditions) et aujourd’hui un hors série consacré à WJ-SPOTS.

Le premier WJ-SPOTS s’est déroulé les 27 et 28 mai 2009 à la Maison des Métallos, à Paris, dans le cadre de la saison numérique « Immatérielles » et de Futur en Seine. Imaginé et conçu par Anne Roquigny, ce dispositif a permis de faire le point sur 15 ans de création en réseau en « exposant » le point de vue d’une quarantaine de web-activistes français, et les sites qu’ils trouvent emblématiques.

Co-producteur de cette initiative, MCD édite ce hors-série où figurent tous les intervenants : c’est aussi la première photographie « papier » de cette mouvance artistique. WJ-SPOTS #1 a permis aux invités de parler de leur travail, de partager leur expérience et de montrer la singularité de leur projet et de leur pensée. Cet événement a mis en perspective et en résonance la richesse des différentes démarches.

Anne-Cécile Worms – Directrice de la rédaction

> Remerciements :
Nous tenons à remercier particulièrement Anne Roquigny et tous les participants à ce WJ-SPOTS #1 ainsi que le Ministère de la Culture (DDAI) pour le soutien apporté à la production de l’événement et à cette publication.