40e Festival International d’Arts Hybrides et Numériques

Le festival VidéoFormes a pour ambition de croiser les créations les plus singulières de l’art vidéo, des arts numériques et de leurs hybridations avec les champs de l’art contemporain plus établis comme le spectacle vivant, les arts plastiques. Cette année 2025 marque la 40e édition de cette manifestation qui se déroule du 13 au 30 mars.

L’exposition phare regroupe des installations audiovisuelles, créations immersives, arts hybrides et numériques en réalités mixtes (réalité augmentée, virtuelle…) conçues par Mathilde Reynaud, Vincent Cicilliato, Laure Nilus, Cuneaz Giuliana, Agnès Guillaume, Scott Hessels, Ismaël Joffroy Chandoutis, Aurélien Jeanney, Véronique Rizzo, John Sanborn, Scenocosme, Santiago Torres, Grecu Mihai, Nicolas Tourte, François Vogel

L’ensemble de ces œuvres sont présentées dans des lieux différents. Des projections, performances et rencontres complètent la programmation du festival. Une compétition vidéo internationale est également à l’affiche. Structurée autour de 7 programmes d’environ 50 minutes et couronnée par des prix remis par un jury, cette compétition donne à voir la variété et la richesse de la création vidéo contemporaine.

> VidéoFormes, 40e festival international d’arts hybrides et numeriques
> du 13 au 30 mars, Clermont-Ferrand
> https://festival2025.videoformes.com/

Festival du Jeu de Paume

Pour sa deuxième édition, ce festival des nouvelles images focalise sur les représentations de notre environnement. Une nature qui se montre dans sa diversité (jungle, désert, nuage, mer, forêt…), mais qui se métamorphose sous les aléas climatiques, politiques, économiques, chimiques… Des paysages mouvants donc…

Pour illustrer cette thématique, Jeanne Mercier, commissaire de cette exposition, a mobilisé une quinzaine d’artistes. Parmi les œuvres présentées figurent évidemment beaucoup de photos travaillées, modifiées. Comme celle du cactus géant qui se dresse dans la nuit et brille d’une lumière bleutée, comme s’il réagissait au luminol sur une scène de crime. Le crime en question étant, ici comme ailleurs, celui de l’anthropocène… Pris sous ultraviolet (UV 395 nm), ce cliché transfigure un coin du désert mexicain du Sonora où ont lieu des missions d’entraînement de certaines missions Apollo (Julien Lombardi, Planeta).

Les photos de Julian Charrière offrent un mélange de couleurs vives et sombres. Elles sont extraites du film qu’il a co-réalisé avec la curatrice et philosophe de la nature Dehlia Hannah (An Invitation to Disappear). Les images d’une palmeraie gigantesque, symbole presque absolu des ravages de la monoculture, se succèdent dans une sorte de célébration techno déshumanisée, sans ravers… La glace et le feu sont aussi les indices de changements climatiques qui peuvent survenir suite à l’éruption d’un volcan. Comme celle du Tambora en Indonésie au début du 19e siècle dont les répercussions se sont fait ressentir jusqu’en Europe (An Invitation to Disappear – Sorong).

Richard Pak propose un cliché que l’on a du mal à saisir au premier regard. On y voit la mer avec une étendue de terre au loin, mais un halo noir cerclé de vert écrase la composition, comme si la photo avait été brûlée en son centre. Le photographe rend en fait hommage à l’île de Nauru perdue dans le Pacifique. Ce petit paradis luxuriant dont le sous-sol riche en phosphate a été sur-exploité au siècle dernier n’offre plus désormais qu’un paysage stérile (Soleil Vert).

Un désert orné de quelques palmiers métallisés qui se découpe en suivant la rotation lente d’un écran géant mis en mouvement par un bras robotisé… Inspiré par la mythologie grecque, cette installation conçue par Mounir Ayache se déploie sur un parterre de moniteurs qui renvoie des ambiances très colorées (The Scylla/Charybdis Temporal Rift Paradox).

La plupart des clichés sont présentés en grand, très grand, format ce qui permet à la fois se perdre et s’immerger dans ces représentations. Une immersion d’autant plus dense que les photos et vidéos qui se distribuent sur deux niveaux. L’idéal pour prendre conscience des enjeux contemporains et des questions environnementales auxquelles ces œuvres renvoient. Au fil des jours, cet événement sera également rythmé par des performances, des projections, des soirées, des ateliers, des expériences culinaires et olfactives…

> Paysages Mouvants, 2e édition du Festival du Jeu de Paume
> du 07 février au 23 mars 2025, Musée du Jeu de Paume, Paris
> https://jeudepaume.org/

Imaginaires et Réalisme Extraterrestre

Évidemment avec un titre pareil, on pense à Léo Ferré. Sauf qu’ici, dans cette exposition éphémère, il n’y a pas de fille qui tangue, ni de Moody Blues qui chante la nuit… Mais des artistes qui n’ont pas renoncé au futur en vertu du « réalisme extraterrestre », a contrario du réalisme capitalisme. Le temps d’un week-end prolongé, du 20 au 23 février, la Villa Belleville dans le 20e à Paris a accueilli sur proposition curatorialle de Christophe Bruno, Chrystelle Desbordes et Pierre Tectin des œuvres hybrides, dont « la forme suit la science-fiction ».

Thomas Lanfranchi, Forme n° 8, 2019. Photo: D.R.

Celle que Thomas Lanfranchi met en mouvement à la manière de cerfs-volants au cours de performances filmées (Forme n° 8, 2019). Celle de Lionel Vivier et Guillaume Pascale qui mêlent des images-vidéos de conquête spatiale, d’une lune de Jupiter et d’une petite île tropicale perdue dans l’océan Indien (Europa (to) Europa, 2024). Celle de Pauline Tralongo qui pratique « l’archéologie de l’intangible » et érige des échelles recouvertes de peinture phosphorescente pour accueillir des ovnis (Welcome Aliens! (piste d’atterrissage…), 2025). Celle de Stephen Wolfram pour qui l’Intelligence Artificielle est justement une forme d’esprit extraterrestre (Generative Al Space and the Mental Imagery of Alien Minds, 2023).

Guillaume Pascale, Europa (to) Europa, 2024. Photo: D.R.

D’autres créations conçues par Fayçal Baghriche, Sosthène Baran, Becquemin & Sagot, David Bioulès, Cyril Boixel, Laurence Broydé, Claire Dantzer, Toma Dutter, Ïan Larue, Gabriela Lupu, July Seen, Jeanne Susplugas, Karen Thomas, Joséphine Topolanski, Louis Ziéglé… — encre sur papier, céramique, peinture, dessin, sculpture à porter, installation, gravure et aquarelle — sont autant de portes pour imaginer un autre monde au-delà de l’horizon prétendument indépassable du capitalisme actuel. Pour prolonger un peu plus cette exposition et fixer cette poétique de la faille, un catalogue sera proposé par la maison d’édition Les Plis du ciel courant mars.

> exposition C’est extra – Imaginaires et Réalisme extraterrestre
> du 20 au 23 février, Villa Belleville, Paris
> https://www.villabelleville.org/

Disparu brutalement le 27 janvier, Philippe Franck était le fondateur et directeur artistique du festival international des arts sonores City Sonic, créé en 2003, dont MCD s’est régulièrement fait l’écho.
Philippe Franck était aussi à l’origine des Transnumériques, la biennale des cultures numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles porté par Transcultures (Centre interdisciplinaire des cultures numériques et sonores qu’il dirigeait), à partir de 2005.
Historien de l’art, concepteur et critique culturel, producteur, créateur sonore, commissaire d’expositions, vidéaste, performer et musicien (Paradise Now)… Philippe Franck a aussi été occasionnellement un contributeur rédactionnel pour MCD.

une expérience interactive avec l’univers créatif de l’IA

Cette première grande exposition parisienne consacrée à Miguel Chevalier au Grand Palais Immersif à Paris est présentée jusqu’au 6 avril 2025. Captivant et hypnotique, le parcours sur distribue sur 2 étages et 1 200 m2. Cette exposition regroupe des installations immersives, génératives et interactives qui explorent des thématiques actuelles, telles que la surveillance, l’identité numérique et la relation entre l’humain et la machine.

À ces installations se mêlent aussi des vidéos inédites, des sculptures réalisées par impression 3D, ou encore des œuvres lumineuses pensées comme des totems. Les visiteurs sont ainsi en immersion dans l’univers visionnaire de l’artiste, où le réel et le virtuel se rencontrent pour explorer les nouvelles frontières de l’art numérique et de l’intelligence artificielle.

Cette exposition s’articule autour de deux thèmes principaux : la ligne et le pixel. À travers cette dualité, Miguel Chevalier explore les réseaux invisibles qui façonnent nos vies quotidiennes et structurent notre société, qu’il s’agisse de flux de communication, de données ou même de phénomènes cosmiques et métaphysiques.

Ses œuvres récentes, nourries par les progrès de l’intelligence artificielle, interrogent l’impact croissant des systèmes algorithmiques, la nature des images générées par les algorithmes, et questionnent l’influence de la technologie sur notre manière de percevoir le monde.

> exposition de Miguel Chevalier
> du 05 novembre au 06 avril, Grand Palais Immersif, Paris
> https://grandpalais-immersif.fr/

jtm*

Amour ! Ce mot semble incongru dans cette période de violence politique et économique que nous traversons… Et pourtant, c’est bien la thématique de l’amour qui a été choisi pour la 24e édition du festival accès)s(. Amours pluriel, s’il en est. Force qui a toujours fait bouger les arts et les sociétés. Sentiment largement influencé et véhiculé par l’ère du numérique.
Au travers d’expositions, projections, performances et concerts de Caroline Delieutraz, Rafaela Lopez, Maria Mavropoulou, Weston Bell-Geddes, Sheehan Ahmed, Natalia Godoy, Jeroen Van Loon, Paul Vivien, Dasha Ilina, Morgane Baffier, Mefiat, Jaquarius, Anee Molly, C_C, Minimum Syndicat, l’Amour et son champ lexical (l’empathie, prendre soin…) est replacé au centre avec un regard critique posé sur ses résurgences contemporaines.

> du 02 octobre au 23 novembre, Pau
> https://acces-s.org/

L’exposition (In)surrection est au cœur de la 22e édition du festival Scopitone organisé par Stereolux à Nantes.

Ce rendez-vous des arts numériques et des musiques électroniques, qui se déroulera du 18 au 22 septembre 2024, sera ponctué de conférences, d’installations in situ (Flux, l’architecture cinétique et lumineuse du Collectif Scale), de spectacles (La Fin du Présent de la compagnie InVivo en première mondiale) et rythmé par deux nuits électro (feat. Christian Löffler, King Kami, Venetta, Dylan Dylan, Saliah, Canblaster, Paul Cut…).

Mise en place par Mathieu Vabre et Anne-Laure Belloc, l’exposition (In)surrection reflète et dénonce notre « monde en tension ». Son titre joue sur le terme « surrection », une notion géologique décrivant un processus tectonique dans lequel des blocs de la croûte terrestre se soulèvent, et qui symbolise donc ici le soulèvement du Vivant contre l’Anthropocène. Cette exposition est articulée en trois chapitres qui explorent les facettes poétiques, écologiques et politiques de ce soulèvement.

Mihai Grecu, Série Desert Spirits. Photo: D.R.

Le premier volet s’intitule Quand les corps se soulèvent : Certains phénomènes, qu’ils suivent une logique immuable ou qu’ils défient les lois de la physique, élèvent les objets et les êtres vivants. Cette lévitation incarne l’évasion en même temps qu’un ordre naturel (Lingjie Wang et Jingfang Hao, Falling and Revolving). Qu’elle soit le fruit d’une technologie avancée (Mihai Grecu, Série Desert Spirits) ou d’une odyssée dans l’immensité de l’Univers (Marie Lienhard, Logics Of Gold / Aki Ito, Félicie d’Estienne d’Orves, Jean-Philippe Lambert – Astérismes / Guillaume Marmin, Oh Lord), elle éveille notre curiosité et permet de prendre du recul sur notre existence.

June Balthazard & Pierre Pauze, Mass. Photo: D.R.

La deuxième partie, Quand la Nature se soulève, évoque les conséquences écologiques provoquées par l’Humanité, et nous remémorent notre fragilité face aux forces de la Nature. Si les promesses techno-solutionnistes et les fables d’un monde fantasmé n’y font rien (Marie-Julie Bourgeois, Homogenitus / Maxime Berthou, Paparuda), les artistes se sont emparé·es des technologies pour éveiller les consciences de façon poétique. Tantôt en soulignant le caractère immémorial du Vivant (Clément Edouard et Pierre Warnecke, Flux), tantôt en évoquant les conséquences de l’intervention humaine sur le cycle de la Nature (Vivien Roubaud, Salsifis Douteux). Et de ce chaos, surgit parfois une beauté sauvage, une force brute, quasi mystique qui rappelle la vitalité et la résilience du Vivant (June Balthazard et Pierre Pauze, Mass).

Jean-Benoit Lallemant & Richard Louvet, DDoS, Distributed Denial of Service attack, Place de la Bastille. Photo: D.R.

Plus politique, la troisième section de cette exposition, Quand les peuples se soulèvent montre comment, face au soulèvement, les pouvoirs en place déploient un arsenal technologique pour maintenir leur emprise. Désormais, les outils numériques sont au cœur des systèmes de surveillance et du contrôle des masses (Clemens Von Wedemeyer, Crowd Control). Mais les artistes se sont réapproprié·es ces armes : le hacking sert autant à dénoncer les violences policières (Thierry Fournier, La Main invisible) qu’à détourner des barricades en place (Jean-Benoit Lallemant & Richard Louvet, DDoS, Distributed Denial of Service attack, Place de la Bastille) et font également retentir la voix des peuples opprimés — celles des victimes de systèmes corrompus (Paolo Almario, Marmelade) ou celles d’opposante·s disparu·es (Stéphanie Roland, Missing People – Inventio fortunate).

Laurent Diouf

> exposition (In)surrection, entrée gratuite
> du 18 au 22 septembre, Nantes
> Halles 1 & 2, Galerie Open School Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, Allée Frida Kahlo Galerie Mélanie Rio Fluency, Galerie de l’Ordre des architectes
> https://www.stereolux.org/

exposition-performance

Conçue comme une série de plongées immersives et spectaculaires dans le monde onirique des machines, l’exposition-performance Artificial Dreams dresse un panorama de la création artistique assistée par l’IA et les algorithmes, à ce moment décisif qui représente à la fois l’émergence symbolique de l’IA, mais aussi son expansion accélérée. Cette plongée grand format dans le monde poétique des algorithmes génératifs et de la création numérique assistée par l’IA est organisée sous le commissariat de Charles Carcopino.

Parmi les 12 artistes qui propose des œuvres dans le cadre de cet événement, figure notamment Markos Kay dont pratique de l’art et du design s’étend des médias sur écran à l’impression… Son travail peut être décrit comme une exploration continue de l’abstraction numérique à travers l’expérimentation de méthodes génératives. Ses expériences explorent souvent la complexité des mondes invisibles et mystérieux de la biologie moléculaire et de la physique des particules. Un thème majeur de son travail est le paradigme informatique des sciences naturelles, tel qu’il apparaît dans la relation entre l’observation scientifique, la simulation et la visualisation. En 2014, Kay a lancé un laboratoire d’art expérimental dans le but d’explorer les intersections du numérique et de la physique en combinant des simulations informatiques et des techniques procédurales avec la peinture, les textiles, la céramique et la sculpture.

Utilisant une combinaison de technologie numérique et d’aquarelles, le travail d’Andy Thomas est une représentation symbolique de la collision de la nature avec la technologie, fusionnant des images de flore et de faune dans des formes abstraites évoluées. Des compositions complexes de plantes et d’animaux témoignent clairement de l’impact de la technologie sur la planète Terre et de la manière dont les progrès de la société affectent les systèmes naturels de vie. Ces dernières années, Thomas a commencé à expérimenter des logiciels audio-numériques, ouvrant ainsi une nouvelle branche de sa pratique. Cette nouvelle série d’installations vidéo animées représente visuellement les voix de la nature et crée un environnement étrange de son et de lumière.

Les œuvres de Ryoichi Kurokawa prennent de multiples formes telles que des installations, des enregistrements et des pièces de concert. Il compose à partir d’enregistrements de terrain et de structures générées numériquement, puis en reconstruit architecturalement le phénomène audiovisuel. En 2010, il a reçu le Golden Nica du Prix Ars Electronica dans la catégorie Musiques Numériques & Art Sonore.

Enseignant à l’Université Keio SFC, Daito Manabe a fondé à Tokyo Rhizomatiks en 2006, une organisation spécialisée en art digital. Ses œuvres se basent sur une observation des matériaux et des phénomènes quotidiens pour découvrir et élucider les potentialités essentielles inhérentes au corps humain, aux données, à la programmation, aux ordinateurs et à d’autres phénomènes, sondant ainsi les interrelations et les frontières délimitant l’analogique et le numérique, le réel et le virtuel.

Le tandem artistique MSHR (Brenna Murphy & Birch Cooper), est à l’origine de performances et d’installations audiovisuelles qui impliquent des systèmes électroniques génératifs et interactifs intégrés dans des réseaux sculpturaux immersifs et l’utilisation de circuits analogiques et des logiciels open source pour sculpter des hyper-objets en résonance mutuelle.

Collectif d’artistes multidisciplinaires, Visual System explore les relations entre espace et temps, nature et science, rêveries et réalité en combinant architecture et lumière. Dans ses dispositifs, Justine Emard associe photographie, vidéo et réalité virtuelle, et expériences de deep-learning. Son travail est au croisement entre les neurosciences, les objets, la vie organique et l’intelligence artificielle.

Artiste canadienne basée à Montréal, Sabrina Ratté crée des écosystèmes qui évoluent au sein d’installations interactives, de séries de vidéos, d’impressions numériques, de sculptures ou de réalité virtuelle. Influencées par la science-fiction, la philosophie et divers textes théoriques, ses œuvres explorent la convergence technologie et de la biologie, l’interaction entre la matérialité et la virtualité, ainsi que l’évolution spéculative de notre environnement.

Artificial Dreams, exposition-performance
> du 16 mai au 08 juin, Grand Palais Immersif, Paris
> les jeudis, vendredis et samedis de 19h30 à 23h00
> https://grandpalais-immersif.fr/

rencontres sonores et visuelles

Articulée autour de nos sens que sont la vue et l’ouïe, l’exposition Dans la nature… chemine entre montagnes, mers et forêts, glaciers et îles, à la découverte d’un environnement de plus en plus fragilisé lorsqu’il n’est pas menacé…
En utilisant différentes technologies, high tech ou bricolées, les artistes nous invitent à une rencontre singulière avec la nature dans ce qu’elle a d’invisible, d’inaudible, de caché et parfois de fantasmé…
Rémy Bender nous propose de découvrir le site du Grand Cor (2584 m d’altitude) en Suisse avec un film produit par une caméra éolienne, et se laisser transporter par le sifflement du vent…
Felix Blume nous immerge dans une pièce qui bourdonne du son des vols de 250 abeilles diffusés par autant de petits haut-parleurs
Stéphanie Roland nous montre des îles dont la cartographie vidéo révèle la date future d’engloutissement.
Sébastien Robert nous donne non pas à voir, mais à entendre les aurores boréales perturbées par les ondes de notre ultra-communication
Pali Meursault & Thomas Tilly nous invitent à écouter le son des glaciers et des témoignages sur les effets du réchauffement climatique sur le milieu de la haute-montagne.
Anne Zimmermann surprend et nous surprend avec les captures vidéos d’animaux qui rôdent la nuit dans la forêt.
Silvi Simon joue les magiciens en fixant sur image l’apparition évanescente de végétaux.

> du 13 avril au 13 juillet, Espace multimédia Gantner, Bourogne / Territoire de Belfort
> https://www.espacemultimediagantner.cg90.net/

science-fiction et nouveaux imaginaires

Dans le contexte de bouleversements auxquels le monde est confronté depuis un demi-siècle, la science-fiction est l’outil de prédilection pour questionner les sociétés actuelles et lire les failles de notre futur immédiat.

Dans les années 2000, les artistes du monde arabe et de ses diasporas s’emparent de la fiction spéculative pour rêver les mondes de demain et dresser un constat sans détours sur l’évolution des sociétés. Par l’anticipation, ils questionnent le présent et le transgressent.

Vidéastes, plasticiens, photographes, performeurs, renouvellent ici les perspectives, redéfinissent les identités et cherchent à offrir des contre-récits émancipateurs : mondialisation, modernité, écologie, migrations, genre ou décolonisation sont quelques-uns de leurs sujets de prédilection…

projections, performances, installations, rencontres, photographies, concerts, ateliers avec Sophia Al-Maria & Fatima Al-Qadiri, Meriem Bennani, Larissa Sansour, Zahrah Al Ghamdi, Souraya Haddad Credoz, Ayham Jabr, Hala Schoukair, Ayman Zedani, Hicham Berrada, Aïcha Snoussi, Sara Sadik, Tarek Lakhrissi, Mounir Ayache, Skyseeef, Gaby Sahhar & Neïla Czermak Ichti

> du 23 avril au 27 octobre, Institut du Monde Arabe, Paris
> https://www.imarabe.org/