Perspectives of AI in the Visual Arts

Pour marquer son ouverture, le centre Diriyah Art Futures de Riyadh, en Arabie Saoudite, propose une exposition qui offre un vaste panorama sur l’art numérique : Art Must Be Artificial, perspectives of AI in the Visual arts.

Edmond Couchot & Michel Bret, Les Pissenlits, 1990. Courtesy of Diriyah Art Futures.

Une nouvelle ère
Cet événement a été organisé par Jérôme Neutres ; commissaire d’expositions, auteur, ex-directeur chargé de la stratégie et du développement pour la Réunion des musées Nationaux-Grand Palais et ancien directeur exécutif du Musée du Luxembourg à Paris. Réunissant une trentaine d’œuvres de pionniers, d’artistes reconnus et de créateurs émergents, cette exposition se distribue sur quatre axes qui mettent en valeur des approches et techniques spécifiques.

Privilégiant un parcours pluriel, plutôt que la linéarité d’un historique, l’exposition nous rappelle que l’art numérique est inséparable de la révolution informatique qui s’est déployée dès les années 60. Au-delà, comme le souligne Jérôme Neutres, c’est aussi l’exploration d’une transformation socio-culturelle profonde, où les artistes ne sont pas seulement des créateurs, mais les architectes d’une nouvelle ère numérique.

Alan Rath, Again, 2017. Courtesy of Diriyah Art Futures.

Lignes de code…
La première étape de cette exposition est placée sous le signe du codage : The invention of a coding palette. La création à l’ère numérique se fait à l’aune de la géométrie et des mathématiques. Mais la programmation informatique et les machines peuvent aussi « dialoguer » ou, du moins, faire écho aux pratiques artistiques plus classiques (peinture, sculpture, etc.). En témoigne, sur le parvis du Diriyah Art Futures, Hercules and Nessus #A_01 de Davide Quayola. Cette sculpture massive et inachevée, exécutée par un bras robotisé dans un bloc de marbre gris, s’inscrit en référence aux sculptures non finito de Michel-Ange. Plus loin, les robots de Leonel Moura sont aussi à l’œuvre… Ils réalisent in situ, de façon presque autonome, des tracés sans fin (011120). On peut aussi admirer sa série de sculptures torsadées qui trônent en extérieur (Arabia Green, Arabia Red, Arabia Blue…).

Dans cette première section, on trouve également quelques-unes des premières œuvres graphiques réalisées par ordinateur dans les années 60-70. Frieder Nake (Walk Through Rathe), Vera Molnar (2 Colonnes, Trapez Series, (Des)Ordres et Hommage à Monet), Manfred Mohr (P-038-II). Avec son installation spécialement créée pour le Diriyah Art Futures, Peter Kogler nous plonge littéralement dans un tourbillon de « formes déformées », au sein d’un grand espace entièrement recouvert de carrés tridimensionnels vert et blanc (Untitled). L’illusion d’optique et l’impression de dérèglement des sens sont saisissantes. Un QR code permet de faire apparaître un insecte virtuel dans cet espace.

Peter Kogler, Untitled, 2023. © Courtesy of Diriyah Art Futures

Poétique de l’algorithme
Cette deuxième partie de l’exposition insiste sur la, ou plutôt, les dimensions presque infinies des installations et pièces générées par des algorithmes : Algorithmic poetry to question of infinity. Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’algèbre (al-jabr) et la notion de suite algorithmique doivent beaucoup au mathématicien perse Al-Khwârizmî… On y retrouve bien évidemment Ryoji Ikeda avec une déclinaison de data.tron [WUXGA version]. Ces entrecroisements de lignes et de chiffres sur fond d’electronic noise contrastent avec le « naturalisme » dont peut faire preuve Miguel Chevalier avec ses fleurs fractalisées (Extra Natural, Fractal Flowers).

En extérieur, Miguel Chevalier propose aussi en projection sur l’une des façades du Diriyah Art Futures des motifs kaléidoscopiques évoquant des arabesques géométriques (Digital Zellig). On peut faire l’expérience de son univers pixelisé au Grand Palais Immersif à Paris jusqu’au 6 avril 2025. Leo Villareal (Floating Bodies), Laila Shereen Sakr alias VJ Um Amel (Rosetta Stones Resurrected), Nasser Alshemimry (Digital Anemone), Daniel Rozin et son miroir mécanique coloré (RGB Peg Mirrror) ainsi que les maelströms de Refik Anadol (Machine Hallucination NYC Fluid Dreams A) complètent cet aperçu. À cela s’ajoutent deux installations, l’une cinétique, l’autre robotique : Piano Flexionante 8 d’Elias Crespin (prototype de L’Onde du Midi installée au Musée du Louvre) et l’étrange ballet des « oiseaux » noirs d’Alan Rath (Again).

Miguel Chevalier, Digital Zelliges, 2022. © Courtesy of Diriyah Art Futures

Nature et artifice
Le troisième temps de cette exposition revient sur la question de la nature et du paysage : A Digital oasis: organic artworks for an artificial nature. On sait à quel point ce sujet est central dans l’histoire de l’art. Là aussi, il est intéressant de voir comment ce thème est traité et réinterprété dans l’art numérique. On mesure le chemin parcouru avec la pièce iconique d’Edmond Couchot & Michel Bret datant déjà de 1990 : Les Pissenlits. Ce dispositif interactif qui permet aux spectateurs de souffler pour disperser les spores des pissenlits sur écran fonctionne toujours, techniquement bien sûr, mais aussi et surtout artistiquement. Plus réalistes, les tulipes générées par Anna Ridler via un programme d’IA semblent paradoxalement inertes (Mosaic Virus, 2019).

Pour les représentations de paysages, on se perd dans les multiples détails des vidéos 4K de Yang Yongliang qui, de loin, paraissent statiques, immuables (The Wave, The Departure). Haythem Zakaria propose aussi une installation vidéo 4K en noir et blanc (Interstices Opus III), concluant un travail de réflexion sur le paysage qu’il a entamé en 2015. Les captations ont été faites en Tunisie, en Algérie et au Maroc. Elles montrent différents plans de l’Atlas qui traverse ces 3 pays. Sur ces vues viennent se greffer des traits et carrés qui trahissent volontairement une manipulation de l’image pour mieux souligner la profondeur de ce massif mythique. En haut des marches conduisant à la terrasse qui coiffe une partie du Diriyah Art Futures flotte une représentation LED du « drapeau » de fumée noire de John Gerrard qui symbolise l’exploitation sans fin du pétrole (Western Flags).

Refik Anadol, Machine Hallucinations – NYC Fluid Dreams A, 2019. Courtesy of Diriyah Art Futures.

L’œil du cyclone
La quatrième et dernière partie de l’exposition focalise sur l’Intelligence Artificielle : Every AI has its look. On y découvre beaucoup de portraits morcelés, fragmentés, désormais si courants à l’heure des smartphones et des réseaux sociaux, au travers de l’installation d’Eyad Maghazil qui a collecté et mis en forme des centaines d’heures de petites vidéos (Stream). Avec sa série IconGif, Xu Wenkai — alias Aaajiao, artiste, activiste et blogueur — opère un retour vers le futur avec ses images très pixelisées reproduites sur écran, où se dessinent des portraits de personnages qui semblent être échappés d’un manga…

Avec ses portraits recomposés sur trois écrans, mélangeant plusieurs bouches et regards sous le « contrôle » d’un algorithme dédié (machine learning), Daniah Al-Salah nous soumet à une injonction : Smile Please! Les techniques de reconnaissance faciale sont aussi une source d’inspiration pour concevoir des portraits à l’ère numérique. Charles Sandison joue avec ces technologies pour créer des visages fantômes, des regards « imaginés » à partir d’une base de données (The Reader 1). Une installation vidéo qui donne tout son sens au titre de cette exposition — Art Must Be Artificial, Perspectives of AI in the Visual Arts — visible jusqu’en février prochain.

Laurent Diouf

> exposition Art Must Be Artificial : Perspectives of AI in the Visual Arts
> du 26 novembre 2024 au 15 février 2025
> Diriyah Art Futures, Riyadh (Arabie Saoudite)
> https://daf.moc.gov.sa/en

مركز الدرعية لفنون المستقبل

Naissance d’un centre d’art

Lieu d’exposition, de création et d’information situé à Riyadh, Diriyah Art Futures est une nouvelle pièce sur l’échiquier mondial de l’art numérique. Une pièce maîtresse. C’est le premier espace de ce genre au Moyen-Orient et, par extension, pour l’Afrique du Nord. Portée par la Commission des Musées et le Ministère de la Culture d’Arabie Saoudite, cette institution vient tout juste d’être inaugurée avec une première exposition offrant un panorama complet de la création artistique à l’heure des nouveaux médias et du numérique.

Diriyah Art Futures
Comme son nom l’indique, ce centre d’art est localisé en périphérie immédiate de Riyadh à Diriyah, littéralement « la cité de la terre ». C’est là où se situait l’ancienne capitale du premier État saoudien. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Loin des tours de verre miroir et d’acier de la skyline de la capitale du royaume saoudien, ce quartier baigne dans une terre ocre. Le complexe de bâtiments qui constitue le Diriyah Art Futures (DAF) arbore des façades de la même couleur. La lumière, naturelle et/ou artificielle, marque la différenciation des espaces.

Conçu par l’architecte Amedeo Schiattarella et l’équipe de son cabinet, ce complexe se distribue sur cinq bâtiments imbriqués et développe une surface totale de 6650 m2. Le choix des matériaux, les lignes brisées de ses murs, les traits qui rappellent les strates du terrain : tout concourt à inscrire cet édifice au plus près de ce quartier historique, comme un gigantesque morceau de pierre sorti du sol. Ainsi que le souligne Amedeo Schiattarella, c’est une architecture qui part du lieu. Sans exubérance extérieure, les bâtiments du complexe sont « introvertis », tournés vers l’intérieur et en relation avec la topographie, en dialogue avec l’environnement local et sa tradition, mais aussi porteurs d’une vision d’avenir, de modernité.

Diriyah Art Futures © Schiattarella Associati / Hassan Ali Al-Shatti

Un lieu hybride
Le Diriyah Art Futures est placé sous la direction de Haytham Nawar (artiste, universitaire et fondateur du festival Cairotronica). Il est entouré notamment d’Irini Papadimitriou, directrice des expositions, et Tegan Bristow, directrice en charge du programme éducatif. Le Diriyah Art Futures est un lieu hybride dédié aux croisements entre art, science et nouvelles technologies. Ce n’est pas une galerie, ni un musée. Ce n’est pas non plus une école ou un ensemble d’ateliers. Mais c’est un peu tout cela réuni. C’est aussi un lieu d’échange et d’information qui a également une mission de formation, de production et de promotion envers des artistes en devenir.

Le public y trouvera une librairie et une bibliothèque spécialisée, connectée à d’autres institutions du même genre à travers le monde, ainsi qu’un café-restaurant, et pourra aussi assister à des conférences, des master-classes, des performances, des projections, etc. Plateforme dynamique et ouverte, l’espace d’exposition se distribue sur deux étages. Si la programmation sera résolument internationale, avec trois expositions prévues par an, l’accent sera néanmoins mis sur les artistes saoudiens, ainsi que ceux des pays du Golfe, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, dont le travail reste souvent méconnu dans le circuit de l’art numérique.

Diriyah Art Futures. Leonel Moura, Arabia series, 2021. © Schiattarella Associati / Hassan Ali Al-Shatti

Un pôle d’émergence
Robotique, réalité virtuelle, animation 3D, biotechnologie, installations immersives, art sonore, intelligence artificielle… Le Diriyah Art Futures est doté d’ateliers et de laboratoires qui permettent d’imaginer et de créer des œuvres futuristes. Cet objectif s’incarne au travers d’un programme intitulé Emerging New Media Artists. Développée en collaboration avec Le Fresnoy (Studio National des Arts Contemporains de Tourcoing), cette initiative offre l’accès à un équipement de pointe, un accompagnement sous forme d’un mentorat et un financement pour concevoir des créations multidisciplinaires innovantes. Dans ce contexte, Diriyah Art Futures fonctionne un peu comme un incubateur.

Cela s’adresse à des artistes émergents qui sont pris en charge pendant un an. À terme ils seront 25, mais la première promotion compte une douzaine de candidats choisis sur dossier à l’issue d’une sélection opérée par un jury. Ils sont originaires d’Égypte, du Maroc, de Tunisie, du Liban, d’Arabie Saoudite ainsi que d’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et de Corée. Ce programme comporte une partie théorique et une partie pratique, en lien avec des thèmes d’actualité (climat, migration, etc.). L’enseignement est dispensé par des professeurs invités et des artistes confirmés qui jouent un rôle de mentor. Les œuvres produites dans le cadre de ce programme seront promues et distribuées par le biais de partenariats passés avec des musées et des festivals internationaux. Un nouvel appel à candidatures sera lancé début 2025.

Diriyah Art Futures © Schiattarella Associati / Hassan Ali Al-Shatti

Fenêtre sur cour…
Le Diriyah Art Futures propose également deux programmes de résidences de trois mois, ouvertes à quatre artistes et quatre enseignants-chercheurs reconnus. Lors de leur séjour, ils bénéficient des équipements du centre, du soutien d’un spécialiste dédié auprès d’un laboratoire et atelier (robotique, motion capture, production vidéo, studio d’enregistrement, etc.) et d’un financement. L’objectif est de mener à bien un projet à l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, qui soit à la fois en résonnance avec les aspects socio-culturels de la région et les grands questionnements qui traversent le monde actuel.

Au travers de cette expérience créative, il s’agit de repousser les limites des nouveaux médias et de l’art numérique en apportant de nouvelles perspectives et des approches critiques. En retour, cette résidence offre également aux artistes et enseignants-chercheurs une reconnaissance et un engagement plus large. Là aussi les travaux développés durant ces Mazra’ah Media Art Residencies — dont le nom se réfère aux terres agricoles qui subsistent en contrebas du complexe — seront présentés dans le cadre d’expositions ou évolueront vers des publications scientifiques grâce au soutien du DAF et de son réseau de partenariats. La première session de ces résidences se déroulera de février à avril 2025.

Laurent Diouf

> Diriyah Art Futures, Riyadh (Arabie Saoudite)
> https://daf.moc.gov.sa/en

La question de la conservation et la sauvegarde des œuvres numériques est désormais mieux prise en compte par les fondations, galeries et musées. Esprits de Paris, l’installation sonore de Mike Kelley (plasticien disparu en 2012) et Scanner (Robin Rimbaud), vient ainsi de faire l’objet d’une importante restauration menée par le Centre Pompidou.

Initialement produite et présentée en 2002 pour l’exposition Sonic Process : une nouvelle géographie des sons, cette installation mêle surveillance vidéo, déambulation urbaine, images captées à la caméra thermique dans des night-clubs, à une mystérieuse composition électronique traversée de pics, de ressacs et de stases où s’expriment les « fantômes » qui hantent la technologie elle-même.

Entre field recordings, electronic noise et captations dans des lieux parisiens chargés d’histoire, ce dispositif singulier se distribue sur douze écrans enchâssés dans une structure en bois construite sur-mesure et rend aussi hommage aux pionniers des EVP (Electronic Voice Phenomena) ; à commencer par Konstantin Raudive. L’installation sera visible et audible jusqu’à la fermeture du Centre Pompidou, en mars 2025, pour des travaux de rénovation qui vont durer jusqu’en 2030.

> Mike Kelley & Scanner (Robin Rimbaud), Esprits de Paris, installation sonore
> du 03 décembre au 15 mars, Centre Pompidou (niveau 4, salle 22), Paris
> https://www.centrepompidou.fr/

Biennale des imaginaires numériques

Expositions, installations, performances, ateliers et tables rondes… Chroniques, la Biennale des imaginaires numériques a pris son envol début novembre dans le Grand Sud, entre Marseille, Aix-en-Provence, Avignon, Istres et Châteauneuf-le-Rouge, et poursuit sa course jusqu’au 19 janvier 2025.

Line Katcho & France Jobin, De-Construct. Photo: D.R.

Cet événement a débuté à Marseille par de nombreuses performances audiovisuelles — dont celles de Line Katcho & France Jobin (De-Construct), Martin Messier (1 Drop 100 Years) — ainsi que des installations sonores et cinétiques (Primum Mobile de Simon Laroche), une expérience participative décalée et immersive d’Adelin Schweitzer (Le test Sutherland) et une autre expérience qui visait à soumettre, de manière passive et en aveugle, une personne à des ondes sonores générant en retour des mouvements et sensations divers (Transvision de Gaëtan Parseihian & Lucien Gaudion)…

Comme lors de la précédente édition, des installations sonores, lumineuses, interactives ou participatives ont marqué également le lancement de la biennale à Aix-en-Provence, dans l’espace public : Lux domus de Josep Poblet, Écrin de 1024 Architecture, Faces d’Iregular… Certaines de ces œuvres in situ seront visibles plusieurs semaines, comme Épique : l’intriguant triptyque vidéo de Maximilian Oprishka

Maximilian Oprishka, Épique… Photo: D.R.

Au long cours, durant toute la biennale, des expositions collectives sont proposées à la Friche Belle de Mai à Marseille. Regroupant une douzaine de vidéos, d’installations et de dispositifs interactifs, PIB – Plaisir Intérieur Brut explore la marchandisation du désir à l’ère numérique. Les œuvres d’Anne Fehres & Luke Conroy, Ugo Arsac, Donatien Aubert, Teun Vonk, Dries Depoorter, Severi Aaltonen, Telemagic, Nina Gazaniol Vérité, Filip Custic, Marit Westerhuis, Chloé Rutzerveld & Rik Van Veldhuizen & Adriaan Van Veldhuizen et Jeanne Susplugas mettent ainsi en lumière les paradoxes de notre époque…

Donatien Daubert, L’Héritage de Bentham. Photo: D.R.

Un parcours intitulé Derniers Délices, en référence au Jardin des délices de Jérôme Bosch, propose des installations immersives conçues par Smack (Speculum) et Claudie Gagnon (Ainsi passe la gloire du monde). L’exposition collective Nouveaux environnements : approcher l’intouchable regroupe des œuvres de modélisation 3D et réalité virtuelle conçues par des artistes québécois (Baron Lanteigne, Caroline Gagné, François Quévillon, Laurent Lévesque & Olivier Henley, Olivia McGilchrist et Sabrina Ratté). À leurs paysages énigmatiques se rajoute Ito Meikyū de Boris Labbé. Une création qui revisite, à la manière d’une fresque en VR, une partie de l’histoire de l’art et de la littérature japonaise.

Dans les derniers jours et en clôture, c’est-à-dire mi-janvier, le public pourra expérimenter de nouvelles formes de récit grâce à La Tisseuse d’histoires du collectif Hypnoscope. Une œuvre hybride et participative qui fusionne spectacle vivant, musique live, réalité virtuelle et création cinématographique. Autre œuvre hybride : Mire de Jasmine Morand (Cie Prototype Status). C’est à la fois une installation kaléidoscopique et une performance chorégraphique qui transfigurent les corps nus des danseurs évoluant dans cette drôle de « machine de vision ».

Adrien M & Claire B, En Amour. Photo: D.R.

Les spectateurs pourront aussi interagir au sein de l’installation immersive d’Adrien M & Claire B (En Amour). Un live A/V de Sébastien Robert & Mark IJzerman sur la thématique des fonds marins, des cétacés qui y vivent et de l’exploitation des ressources minières qui menace cet éco-système (Another Deep) doit également ponctuer cette biennale. La fin, la vraie, celle de la vie comme de la fête, sera « palpable » pendant 15 minutes : l’installation / performance de Studio Martyr propose de s’immerger dans une fête en 3D peuplée de spectres et de vivre, en accéléré et en VR, toutes les étapes du deuil (Disco Funeral VR)…

> Chroniques, biennale des imaginaires numériques
> du 07 novembre au 19 janvier, Marseille, Aix-en-Provence, Avignon, Istres, Châteauneuf-le-Rouge
> https://chroniques-biennale.org/