Première édition d’un nouveau format d’événement consacré aux arts nouveaux-médias, Media Arts for Good se clôture ce vendredi 28 juin après deux semaines de parcours suivis par les différents publics et partenaires de l’association MCD. 

Exposition Media Arts for Good, visite d’une équipe de Cap Digital, partenaire de MAG

Media Arts for Good est né de la volonté d’initier des publics isolés ou éloignés de l’emploi aux enjeux sociétaux du numérique par la découverte de travaux artistiques et projets entrepreneuriaux qui viennent nourrir les réflexions engagées sur ces sujets. Ainsi ce sont 10 parcours qui ont été proposés à autant de groupes, élaborés selon les caractéristiques et besoins de chacun, et en partenariat avec des acteurs de l’innovation sociale et numérique (Cap Digital, Forum des Images, Les Canaux).

Exposition Media Arts for Good, groupe accompagné par Emmaüs Solidarité.

Chaque parcours avait pour étape commune la visite de l’exposition Media Arts for Good, installée dans le 10e arrondissement de Paris et co-produite par l’association MCD et ArtJaws, acteur dédié à la promotion d’artistes spécialisés Art/Tech. Réunissant le travail d’artistes-intervenants MCD (Cristina Hoffmann, Julien Levesque) aux côtés de celui d’artistes internationaux (José Carlos Casado, Maja Smrekar, Mariano Sardón), l’exposition proposait d’appréhender la diversité des liens existants entre l’art et le numérique, et des façons dont ces artistes invitent, singulièrement, à questionner la place et le rôle du numérique au regard de l’évolution de nos sociétés et des interactions qui les animent. 

Forte de son succès, l’exposition, initialement programmée du 17 au 21 juin, s’est prolongée d’une semaine afin d’accueillir davantage de bénéficiaires et partenaires des actions MCD. Au total, ce sont environ 120 personnes de 11 à 90 ans qui ont bénéficié d’une visite guidée, dont la médiation s’est progressivement enrichie des échanges que les oeuvres ont occasionnés. 

Parmi les publics invités, on comptait des jeunes pré-ados de l’atelier EnReportagePermanent – premiers visiteurs de l’exposition accompagnés par la Directrice de MCD, Anne-Cécile Worms, qu’ils ont interviewés pour l’occasion – des jeunes collégiens de La Grange aux Belles qui ont poursuivis le parcours au Forum des Images pour participer à NewImages, festival sur la réalité virtuelle, mais aussi des personnes suivies par Emmaüs Solidarités, partenaire de l’association, ou encore les senior·e·s de l’atelier HyperLadies et ceux·celles du laboratoire de création du Centre des Arts d’Enghien-les-Bains réuni·e·s pour la première fois autour d’un atelier spécial de création animé par l’artiste Cristina Hofmann. 

Les Canaux, jeune de l’atelier EnReportagePermanent.
Festival NewImages 2019, élève du collège La Grange aux Belles.

Media Arts for Good se clôture à l’occasion d’un événement Cap Digital, partenaire avec lequel débutaient les premiers parcours MAG le 13 et 14 juin dernier, alors que MCD accompagnait 4 groupes de bénéficiaires (des personnes suivies par Emmaüs Solidarité, des jeunes du parcours Numerik’Up de Colombbus, un groupe d’apprenant·e·s de chez Simplon, ainsi qu’un groupe d’apprenant·e·s de la formation “Fabrication Numérique » co-produite par MCD et l’Institut-Mines-Télécom) pour profiter de visites guidées et sur-mesure du festival Futur.e.s 2019.  

Festival Futur.e.s 2019, apprenant·e·s du parcours Numerik’Up par Colombbus.

Laia Cabrera & Isabelle Duverger

L’interaction et l’immersivité au service de l’illusion d’optique. On pourrait résumer ainsi Illusion, l’installation conçue par Laia Cabrera et Isabelle Duverger, cinéastes et artistes plasticiennes. Combinant différentes techniques (mapping, miroir, réalité augmentée, vidéo, musique, animation), leur dispositif est une expérience limite, entre voyage sensoriel et labyrinthe numérique, où le public est invité à se perdre et à jouer « activement » dans un maelstrom de formes, de couleurs et de sons.

Illusion est une œuvre « multiple » (immersive, interactive, etc.). Comment est né ce projet ? Sur quels principes repose-t-il ?
Ce projet est né d’une recherche que nous menons depuis quelques années sur l’illusion de la notion du temps. Parce que notre travail est très visuel, nous avons cherché le langage le plus approprié pour proposer une pièce qui permettrait de jouer avec cette notion. L’art immersif est pour nous le moyen d’arracher le public à la réalité en l’invitant à se retrouver dans un espace complètement transformé. L’utilisation de miroirs au sol et au plafond est un autre moyen que nous utilisons ici pour transformer, renverser la perspective pour le public.

Pourquoi ce choix de l’interactivité ?
La technologie évolue beaucoup et nous nous intéressons aux possibilités qu’elle nous propose, sans se laisser limiter par elle. L’intention est de faire participer le spectateur afin qu’il ne soit plus seulement spectateur, mais acteur de notre histoire. Et l’interactivité est un élément essentiel afin de donner le contrôle au public, mais également de lui permettre de s’investir dans la pièce, d’en altérer le sens et de générer du contenu visuel et sonore. En d’autres termes, cela permet d’explorer de nouvelles dramaturgies et narrations multimédias. Pour cela nous avons collaboré avec le designer en interactivité Aniol Saurina Masó. L’essence de notre travail en tant qu’artistes est de raconter des histoires en créant de nouveaux langages pour le public. Et la réactivité de la pièce, de par cette interactivité, permet aux tout petits comme aux plus grands d’y participer. Toutes ces possibilités qui s’ouvrent au public sont en soi une récompense.

Le son et la musique renforcent le sentiment d’immersion. Quelques phrases sur cet aspect…
Nous travaillons toujours le son, autant que possible. Cela renforce l’univers visuel et transmet une émotion que les visuels seuls ne peuvent communiquer. Nous sommes musiciennes et nous essayons autant que possible de travailler avec des compositeurs et musiciens qui comprennent le langage visuel. Avec nous sur ce projet, Nana Simopoulos est une compositrice de musique de film renommée qui peut faire du jazz ou de la musique du monde, mais aussi créer des univers sonores. Mary Ann McSweeney, contrebassiste de jazz, a également participé à l’enregistrement de certaines sections de la musique, apportant ainsi son talent d’improvisation à notre pièce.

Quelques mots également sur vos projets en cours…
Nous avons participé à la création d’une plateforme interactive de 22 m de long, Coolture Impact, à Times Square à New York, durant ces deux dernières années. C’est la première de ce genre dédié à l’art, et la plus grande de son genre. Elle a été inaugurée avec notre pièce The Now en octobre dernier. Elle permet maintenant à d’autres artistes qui utilisent également l’interactivité d’y présenter leurs pièces. Nous y retournerons à la mi-juin pour présenter une nouvelle pièce. Nous sommes également en train de développer une pièce sur la recherche de la conscience qui sera développée pour être projetée dans un dôme.

Laurent Diouf

Illusion, installation interactive de Laia Cabrera & Isabelle Duverger, du 1er juin au 1er novembre, galerie Flutter, South La Brea / Los Angeles (USA)

> https://flutterexperience.com/
> https://www.laiacabreraco.com/illusion

Première édition d’un parcours d’initiation aux cultures numériques et engagées.

Riche de son expérience de production de quatre éditions de la Digital Week France et de Variation Media Art Fair, MCD produit un nouvel événement recentré sur la médiation et l’accompagnement des publics dans la découverte des cultures digitales.

Ce nouvel événement francilien s’adresse à l’audience l’association : publics empêchés, scolaires, associations sociales, structures de l’ESS, scolaires, étudiant.e.s désireu.x.ses de se former à ces nouvelles pratiques qui lient innovation et création. Il a pour objectif de mettre à profit l’expérience événementielle et le tissu partenarial de MCD au service d’une médiation qualitative dédiée aux cultures numériques engagées.

Media Arts for Good s’articule autour de 3 fils rouges :

Une exposition de 7 oeuvres nouveaux médias abordant les thématiques du lien social, de l’environnement connecté et du numérique responsable. La sélections des oeuvres, réalisée en collaboration avec ArtJaws, présentera des artistes internationaux et franciliens. L’exposition figurera également les travaux d’artistes historiquement liés aux action de MCD. Ouverte sur 5 jours, accessible gratuitement sur prise de rendez-vous avec des structures partenaires, l’exposition se tient du 17 au 21 juin 2019 dans le 10e arrondissement de Paris.

Un agenda d’événements pour poursuivre les réflexions initiées lors de la visite de l’exposition (partenaires ou produits par l’association) : expositions, visites de fablabs, ateliers de création numérique, participation accompagné par un médiateur de festivals partenaires, etc.

Un partenariat avec des structures sociales et culturelles (Emmaüs Solidarité, Social Builder, Mozaïk RH, Colombbus, Simplon, collège du 10e arrondissement, club des seniors, Mission Locale de Paris) pour construire avec chaque public des rendez-vous qualitatifs de découverte et d’initiation.

L’inauguration officielle de Media Arts for Good aura lieu le 14 juin 2019 à la Mairie du 10e arrondissement de Paris, en présence d’Eric Algrain, Adjoint à la Maire du 10e et d’Anne-Cécile Worms, Directrice de MCD. Elle conviera, sur invitation, les représentant.e.s des différentes parties prenantes et partenaires de l’action. Cet événement mettra à l’honneur la mise en ligne de la nouvelle plateforme MCD, financée par le Ministère de la Culture.

Media Arts For Good est soutenue par la Région Île-de-France et la Mairie du 10e arrondissement de Paris. L’action est partenaires de Cap Digital et figure dans la programmation Off du Festival Futur.e.s .

Pour plus d’information ou pour réserver un créneau de visite, merci de nous contacter à event@digitalmcd.com.

Télécharger le dossier de présentation de Media Arts For Good.

Les partenaires :